La spiritualité pendant l’involution a été extrêmement puissante, elle a servi à l’évolution psychologique des races, au développement psychologique des nations et aussi au développement spirituel de l’Homme. Mais elle ne permet pas, cette spiritualité-là, que l’Homme en arrive à être intelligent, autrement dit que l’Homme en arrive à réellement comprendre sa relation avec sa source, donc avec son plan mental. Pourquoi ? Parce que l’Homme n’est pas confrontationnel.

 

L’Homme était pieux, l’Homme était religieux, l’Homme était assujetti à cette paternité spirituelle là, comme l’Homme a été toujours assujetti à la spiritualité émanant des sphères religieuses temporelles.

 

Dans l’évolution, l’Homme va devenir confrontationnel parce que dans l’évolution, l’Homme entrera dans l’âge de la liberté. Et quand un être devient libre, que ce soit libre sur le plan matériel ou que ce soit libre sur le plan psychique, il devient confrontationnel. Il n’y a pas de liberté sans confrontation. Regardez-le sur le plan de l’Homme, sur le plan historique, regardez-le en terme des guerres, des libérations, en terme des développements sociologiques, il n’y a pas de liberté sans confrontation. Pourquoi ? Parce que le pouvoir, quel que soit le pouvoir, tend à dominer l’Homme parce que le pouvoir n'est pas éclairé. Donc l’Homme de l’évolution sera obligé d’entrer dans une phase.

Donc l’Homme de l’évolution sera obligé d’entrer dans une phase de confrontation avec les forces psychiques du plan mental, et dans cette confrontation-là l’Homme en arrivera éventuellement à se créer un nouvel ego. Et la création d’un nouvel ego, c’est essentiellement la définition créative du lien entre l’Homme et l’invisible ou l’Homme et les plans occultes.

 

Si l’Homme ne se crée pas un nouvel ego, son ego est prédéterminé et préconditionné par sa culture. Donc si vous êtes né dans un milieu qui favorise la chrétienté, le catholicisme, la spiritualité, votre ego sera coloré par cette expérience-là.

 

Par contre, si l’Homme entre dans une phase d’évolution, dans une phase de conscientisation où le développement d’une psychologie évolutionnaire fait partie de sa nouvelle amorce, à ce moment-là l’Homme est forcé, ou sera forcé de devenir confrontationnel, afin de se libérer des émotions subjectives qui constituent son lien avec le plan astral, donc qui constituent sa manière de penser, donc ultimement sa manière d’être.

 

Et quand je dis que l’Homme doit devenir confrontationnel pour se créer un nouvel ego, je veux dire que l’Homme ne peut pas se créer un nouvel ego simplement en s’alliant à des systèmes de pensée ou à des systèmes d’expérience qui font partie de l’involution. Autrement dit, si vous faites du yoga vous ne pouvez pas vous développer un nouvel ego, si vous êtes spirituels vous ne pouvez pas vous développer un nouvel ego, si vous faites de la méditation vous ne pouvez pas développer un nouvel ego. Si vous êtes intéressés aux sciences ésotériques ou occultes, vous ne pouvez pas vous développer un nouvel ego.

 

Un nouvel ego, ça ne se développe pas par l’apprentissage psychologique, un nouvel ego ça se développe par la confrontation entre l’Homme, le mortel, et les plans qui sont à l’origine de sa pensée. Cette confrontation-là permettra à l’Homme de développer une nouvelle vibration, et quand je dis “une nouvelle vibration”, je veux dire que l’Homme en arrivera finalement à se posséder lui-même.

 

Alors que pendant l’involution, l’Homme conscient ou inconscient était possédé par les forces astrales ; dans l’évolution, dans la période transitoire, dans le passage de l’involution à l’évolution, l’Homme est devenu possédé par les forces mentales. Et dans l’intégration, dans le processus final de la réduction de sa conscience à un centre de puissance, l’Homme en arrivera à se posséder lui-même, mais pour se posséder soi-même, il faut que l’on confronte ce qui le possède. Si l’Homme n’en arrive pas à confronter ce qui le possède, il ne peut pas se posséder lui-même parce qu’il est dépossédé de lui-même dans ce processus-là. Et cette condition-là, c’est la condition que l’on qualifie comme étant la nouvelle condition occulte de l’Homme, mais ce n’est pas suffisant que l’Homme ait une conscience occulte parce qu’avoir une conscience occulte, c’est simplement le début d’une redéfinition de la conscience humaine par rapport à ce qu’on appelle “les plans invisibles” ou “les plans parallèles”.

 

Et pour que l’Homme puisse se situer parfaitement par rapport à lui-même, il faut éventuellement qu’il en arrive à confronter ce qui constitue pour lui et qui est mis en évidence lorsqu’il souffre, parce que c’est dans la souffrance que l’Homme vivra la confrontation, ce n’est pas dans le bonheur, c’est dans la souffrance, alors dans la souffrance, l’Homme vivra la confrontation parce qu’il sera obligé de constater que ce qu’on appelle les forces occultes, ce n’est ni plus ni moins qu’une quantité d’énergie en lui qui n’est pas maîtrisée par son mental ou par lui-même.

 

Donc le processus confrontationnel permettra à l’Homme de développer un nouvel ego, et ce nouvel ego là sera fondé sur deux aspects. Un des aspects sera le rappel à l’ordre. Ce que j’appelle “le rappel à l’ordre”, c’est la capacité chez l’Homme d’en arriver un jour à instruire occultement l’entité qu’il véhicule. Si l’Homme n’est pas capable d’instruire une entité qui est dans l’invisible et qu’il véhicule par le truchement de sa relation psychique avec l’invisible, l’Homme ne peut pas se développer un nouvel ego parce que l’entité aura toujours sur lui l'ascendance.

 

Avez-vous déjà remarqué, en tout cas pour ceux qui ont une communication intérieure, avez-vous déjà remarqué que quand ça va bien, quand ça va bien, il n’y a pas de contact quasiment, puis quand ça va mal il y en a un ! Puis quand on veut de l’aide, ça coupe ! Avez-vous remarqué ça ?

 

Alors pour que l’Homme se développe un nouvel ego, il doit confronter l’entité avec laquelle il travaille, et dans ce processus confrontationnel là, il va être obligé, quelque part dans le temps, de maîtriser l’entité, c’est-à-dire de l’instruire. Parce qu’il n’y a rien qui vous dit que l’entité qui fait partie de votre conscience sur le plan mental, je ne parle même pas du plan astral, je parle du plan mental, mais sur le plan astral c’est encore pire, mais l’entité qui fait partie, qui est à la source de votre conscience mentale, il n’y a rien qui dit que cette entité-là est plus intelligente que vous. Comprenez-vous ce que je veux dire ?

 

Vous pouvez avoir impression qu’elle est plus intelligente parce qu’elle est sur un autre plan, parce qu’elle connaît l’avenir, mais ça, ce n’est pas une mesure de l’intelligence, de connaître l’avenir. Ce n’est pas parce que vous connaissez l’avenir que vous êtes plus intelligents qu’un autre.

 

Être intelligent, ça veut dire être capable de “superimposer” son intelligence sur une autre. Si vous êtes capables de “superimposer” votre intelligence sur l’entité qui est à l’origine de vos pensées, à ce moment-là on peut dire que vous êtes intelligents, parce que vous êtes forcés, à ce moment-là, d’instruire l’entité dans l’invisible.

 

Et quand l’Homme pourra instruire les entités qui sont dans l’invisible, l’Homme sur la Terre sera totalement unifié dans sa conscience, et à ce moment-là, il n’aura plus rien à apprendre de l’invisible, c’est lui qui enseignera à l’invisible.

 

Mais tant que l’Homme n’enseignera pas à l’invisible parce qu’il n’aura pas développé un nouvel ego, il sera obligé d’être assujetti à l’invisible parce que ça fait partie de l’expérience de l’âme. Ça fait partie du fait que l’Homme n’est pas dans son Esprit totalement, donc il n’est pas parfaitement libre, mais avant de pouvoir enseigner à une entité, il faut la confronter, et la confrontation ne peut pas exister dans la chaleur de la joie. La confrontation existe dans la douleur du contact. Et la douleur du contact, c’est l’expérience ou les expériences que vous vivez où vous sentez que vous n’avez pas le contrôle, où vous sentez que la pensée qui vous passe dans le canal, elle peut vous jouer un tour, pour apprendre. Effectivement ça va vous permettre d’apprendre quelque chose, mais le principe demeure que l’Homme n’est pas en contrôle.